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Jouer en dehors des lignes est un pari dangereux.

11 novembre 2011

Baby steps.

Je viens de voir un article sur FTS " vous croyez que vous avez un probleme ? " qui est en passant tres bien, mais plus tard j'ai pense a ce que ca donnerait si j'ecrivais moi un article avec un titre comme ca, j'etais mort de rire.

Mon psychiatre m'ennuie, les medicaments qu'il me donne me fatiguent et me deconcentrent.. il n'ecoute plus qu'a peine ce que je lui raconte pour encaisser 70 euros par la suite. Je le vois dans un mois pour la derniere fois, me suis-je promis. 

Tres court article pour accentuer une note. L'indice qui dit que je touche a la fin de mes problemes, c'est de souvent repenser a ce fameux matin ou le monde s'est retourne, et aux  jours qui ont suivi. Je peux pas m'empecher de revenir a cette idee : le premier probleme du mec a problemes, c'est de croire qu'il en a . Il faut le prendre dans le sens que des lors qu'on ne considere plus ces " comportements " comme anormaux, problematiques, alors ils deviennent des comportements parmis d'autres et on se retrouve liberer de la prise de tete " je suis pas normal / je dois changer ". Liberation consequente.

Courte note etant un peu l'arriere de la scene de l'article que j'ai ecrit sur FTS " Developpement personnel, ne tombez pas dans le vice ." 

Au fond a 17 ans j'avais surement plusieurs choses objectivement non-desirables dans ma personnalite... mais pas assez pour faire quatre ans de troubles chroniques de la personnalite ( dixit mon psychiatre ). Enfin bon, la situation aujourd'hui est que ces choses indesirables j'ai reussi a m'en debarasser et a les remplacer par ce que je voulais.. il y a encore une ou deux choses a regler et je serai devenu la personne que je cherche a  etre :

1- donner le coup de grace a mes troubles.. ce qui est en bonne voie.

2- ne pas etre aussi vulnerable a l'intimidation.

 

Quoi de neuf ?

1- L'endroit ou je joue au foot le dimanche est infeste de ouaich, de mecs qui gueulent trois quart d'heure pour une touche, des gens qui passent plus de temps a essayer de se faire entendre qu'a jouer au foot, tout ca le plus vulgairement possible. 

En aimant jouer au foot, donc en y allant souvent et en ayant pas vraiment de vie sociale autre, c'est tres facile que cet environnement constitue l'environnement social de base dans mon esprit, soit une sale carte a laquelle se referer. Je le sais parce que c'est ce que j'ai vecu pendant un an a Toulouse, je reduisais la France, les gens en general et la vie a ce qui se passait sur ces terrains. Une carte non seulement inadequate a ma nature, mais aussi perverse pour moi qui commencait a agir et parler comme eux, rentrer dans leur jeu... derniere chose que je souhaiterais aujourd'hui, avoir comme reference de vie et reference sociale ces terrains infestes de sous-hommes.  Je m'abstiendrai d'y aller si jamais je vois qu'une influence commence a naitre.

Morale : garder ses distances mentales avec ce monde.

2 - J'ai vu plus de monde cette semaine. Je me suis fait num-closer par une HB3, notation etant la cause du close. J'ai quelques numeros a appeler pour  mon temps libre, progres. J'ai eu un trac de chien pour aborder une jolie americaine, qui n'attendaient surement que ca. J'ai essaye d'y aller par quatre chemins en abordant d'abord les gens qui l'entouraient, temps perdu qui s'est termine en occasion ratee.

3- J'ai mes troubles qui sont revenus en force en milieu de semaine, inattendus. J'ai alors demander un rendez vous plus tot avec mon psychiatre et j'ai prepare des choses plus pertinentes a lui partager sur mon cas.. en esperant recevoir des reponses plus concluantes.

4- J'ai ete assez occupe cette semaine, au point d'avoir senti qu'il me fallait un peu de temps pour moi. J'essaie de me faire le bilan de mon parcours depuis la Reunion, de voir si les choses que j'ai tentees apportent leurs fruits. Je le publierai. 

 

 

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4 novembre 2011

La lumiere au bout du tunnel.

Entre quelques evenements exterieurs venant casser mon rythme, je me suis retrouve a eponger quelques semaines de solitude.. Solitude que j'ai deja assez connu, et que j'essaie de quitter a tout prix, l'experience a ete dure, utile et en tout cas suffisante. Please let me go.

 

Un symptome de la solitude c'est de souvent s'imaginer entoure de gens, voila les amis imaginaires. Une mauvaise consequence de la solitude c'est d'avoir trop de temps pour penser, se prendre la tete.. je me retrouve avec ma theorie que le premier probleme d'un mec a problemes, c'est de croire qu'il en  a un. Ce que je fais un peu, m'inventer des problemes, essayer de comprendre ce qui va pas, essayer de progresser, essayer de revenir a des etats de bien etre anterieurs.. CE QUI VA PAS ? Je viens de passer plus de deux ans SEUL, un an a eviter les gens, et un an a leur courrir apres et qu'ils m'evitent.. c'est pas une raison suffisante pour expliquer le fait que je ne sois pas a l'aise dans des situations sociales diverses ? expliquer le fait de m'imaginer des situations sociales ?

En regardant la chose sous cet angle, ce que je ne fais pas assez,  ca m'etonne que je sois encore vivant dans tout ca, et au final, je me debrouille plutot pas mal du tout pour quelqu'un avec ce sac sur le dos, sans compter les deviances psychiatriques graves qui courent depuis quatre ans... Sous cet angle, je peux par exemple remarquer que je suis surement mille fois mieux seul aujourd'hui qu'entoure de monde il y a quatre ans avec l'etat mental que j'avais. Je peux aussi remarquer que les peu de fois ou je me retrouve implique dans regroupements sociaux, j'ai rien de ridicule, je suis plutot bien, et ca releve plutot de l'exploit au vu des circonstances.

Cette situation, d'etre nouveau quelque part, sans parents, sans amis, a devoir construire un reseau social, censee etre temporaire, je la vis depuis quatre ans ici et la parce que je bouge.. si je repense a comment je me debrouillai en Australie.. aie. 

D'ailleurs ces situations difficiles, et d'autres du meme genre, c'est mon cote masochiste que d'aller les chercher puisqu'a ce qui parait la douleur forge. Ce qui serait difficile a faire comprendre a certains, c'est le developpement personnel et les reticences qu'il fait naitre du au malaise de majorite des gens devant la remise en question personnelle. Je cherche ces situations mais alors, je cherche aussi a ce qu'elles servent a quelque chose.. qu'elles portent ses fruits.

Tyler a parle de ce sujet, la douleur fait de vous des hommes, et il  lache aussi un petit mot sur la pratique addictive qui me concerne. J'y suis surement aller hardcore et ca peut se reveler contre productif c'est sur, il y aura des sequelles. C'est comme quand on force sur un muscle. Mais bref, aujourd'hui je veux voir les fruits que ca a porte. Je les imagines deja, je les vois des fois, j'ai une zone de confort tres etroite et ca me fait plaisir.

Zone de confort = ce dont une personne a besoin pour se sentir bien. Exemples : parents , amis , sorties, substances parfois, look, activite, meteo etc... Je depend de tres peu, tres tres peu surtout au niveau social.. et ca me satisfait. Un exemple : je suis capable de me pointer sur des terrains de foot tout seul ou tout le monde se ramene avec des potes, passer une super journee, rigoler avec tout le monde, me faire des potes et rentrer seul.. Je continuerai a travailler dans ce sens, surtout sur d'autres aspects.. Un aspect que j'ai bosse depuis quelques mois c'est ne pas dependre de mon apparence ( physique, vestimentaire .. ) , comment on fait ? il faut arreter de se regarder dans le mirroir veillant a etre beau ; s'habiller mal, sortir et passer un bon moment ; ne pas mettre ca sur le compte de son physique quand on decroche un sourrire feminin ; ne pas se demander de quoi on a l'air pour agir d'une certaine maniere ou d'une autre, pour se sentir d'une certaine maniere ou une autre ; etre capable de ne pas se mettre en valeur physiquement et ne sentir aucun changement pour autant en soi... Et je suis plutot satisfait des resultats, c'est un truc qui me genait que de soigner mon apparence.  L'interet c'est une question d'etre independant des circonstances exterieures. Et ca implique une chose, n'etre dependant que de soi meme et il y a du travail la dessus aussi, travail sur ce qu'on appelle, l'auto-production. Auto-production d'etat d'esprit, de sentiments positifs.. generer soi meme l'etat interieur qui nous plait, selon des qualites inherentes fortes et stables. Accessoirement ca s'appelle etre un homme. 

C'est dans ce sens que j'avance depuis quatre ans,  je m'y prends parfois maladroitement, mais l'idee est bonne, rare et d'ailleurs incomprise.. Ca se comprend, moi aussi ca m'arrive de douter de ce que je fais, parce que j'ai besoin d'en voir les fruits, que je vois parfois mais que j'aimerais voir plus. Et ca viendra, j'ai ce sentiment que je suis dans les dernieres semaines / mois de cette longue periode pelerinage. J'ai fait une prepa vie en quelque sorte.

J'attends les resultats avec impatience. 

17 septembre 2011

La germe.

J'ai passe les quatre dernieres annees entre la Reunion, Perth , Londres , Toulouse et Paris . Avec des mouvements aller retour intempestifs et des moments  d'egarements dans d'autres pays, les voyages je connais. J'ai compte, rien que  l'annee derniere j'ai porte mes valises vingt fois.

Je m'installe a Paris, je me suis dit que j'y resterais minimum deux ans.  J'avais deja enteree l'idee de continuer de  vivre a la Reunion depuis longtemps, et apres ces quatre ans de mouvements, je me suis dit que je devrais mieux me fabriquer une assise, quelque part ou je peux appeler ca " chez moi " autre que La Reunion, trop isolee. 

De ma periode psychotique intense, j'ai developpe des delirs differents. Un etait d'etre effraye par les parisiens et de se sentir intrus dans cette ville, ce qui n'etait pas forcement faux mais juste contraignant. L'annee derniere je me suis refait une sante mentale  a Londres, ca m'a fait sentir pret a affronter Paris, et les sales gueules avoisinnantes. J'arrive avec un peu d'apprehension quand meme, je surveille mes gestes et paroles, je compte les pulls a capuches sur les quais du metro, je choisis les bonnes rames.

Bonne nouvelle, la connerie part au lavage. Simples parisiens, des gens comme vous et moi, un peu plus blases au vu de leur meteo et un peu plus dans leur bulle comme la plupart des francais. Il y a deux ou trois mois c'est Le Monde qui rapportait des statistiques consternantes a souhait sur la solitude des francais. Consternant pour certains, symbole d'un malaise d'une societe individualiste consumeriste ou l'attache traditionnelle au groupe ( Eglise, village, famille ) a ete balayee,  pour d'autres plus avertis ou clairvoyants. Mais bref, avec ces chiffres il y avait une analyse qui s'en suivait sur la sociabilite des francais et celle des americains. On retient que l'americain est plus ouvert aux etrangers et peut avoir beaucoup de " potes " mais a beaucoup mois " d'amis ", personnes stables avec qui on entretient des relations fortes voire intimes et prolongees, que le francais. D'ou en partie, la popularite des psychiatres dans le monde anglo saxon, et ce que je considere comme " la bulle " des francais, un elan moindre que les anglo-saxons a s'ouvrir aux etrangers.

Je m'installe doucement et les apprehensions partent. Par contre je commence a faire le moine pour mon avenir universitaire, trois semaines enferme chez moi a reviser mes examens qui arrivent. Examens ou je me trouve mediocre mais ou l'on m'assure une bonne note. Ca renforcera le non-sens beant que j'attribue aux etudes. J'avais bien vu que les etudes ne faisaient pas l'homme, maintenant je commence a douter qu'elles fassent les connaissances... 

Mais bon, mon vrai probleme avec ces revisions c'est meme pas de passer mon temps dans des livres de maniaque frigide ( je fais du droit ), c'est qu'a force d'etre enferme et concentre, je m'empeche des plaisirs comme sortir, rencontrer, vivre et doucement je retombe dans mes sales etats d'esprit. Pessimiste, depressif, vulnerable, craintif.. tout en me promettant qu'une fois les examens finis, tout ira mieux, comme 1+1=2.

Verite, comme pour se sortir du lit apres un reve erotique, se remettre dans la bonne route ca prend du temps. Et me voila.

J'ai des plans : trouver une stimulation intellectuelle, emotionnelle et physique. C'est a dire bosser, rire et baiser, et transpirer. C'est facile d'acheter des alteres et des chaussures ou de s'inscrire a l'universite et s'acheter des essais a Saint Michel, mais c'est plus complique de trouver des gens avec un sens du bon vivre, quand on connait personne et quand on est un peu socialement handicape. Mais ca se fera, parce que j'ai vu pire.

Aujourd'hui il fallait m'occuper, je suis alle chez le coiffeur immigre qui s'est dit que j'avais une tete de punk a chien ( style particulier de clochard, en general le punk a chien est jeune, sale et anarchiste ). Il est nouveau et il vient de loin alors ca s'excuse, j'attendrai deux mois pour le laisser  rectifier son erreur. J'ai regarde jouer Arsenal, stimulis important dans ma vie qui est souvent passe avant meme les fesses de mon ex. J'ai parle avec mon frere qui m'a montre sa fascination et sa fierte pour ses nouveaux jouets en insistant pour que je joue avec lui, il monte une entreprise d'import-export de mobilier depuis la Chine et veut que je lui trouve des clients en France. Entre 4 et 40 ans, la petite voiture devient simplement plus grosse.

Je me suis ennuye, donc comme beaucoup de nos esprits perdus quand on manque de vie, on va s'acheter de la vie jettable, des objets, des fringues. Excitation et satisfaction temporaire jusqu'au prochain manque. La vie pourtant je la vois tout le temps dans la rue dans des collants, sous des manteaux, sur des levres ou des decolletes, mais j'ose pas l'aborder, par manque d'echauffement . La sociabilite c'est un muscle qui est tres flasque chez moi. Mais comme d'autres choses que j'ai pu repare sur ma personne abbatue, je compte bien en faire un muscle fort, rempli et effectif. Question de temps, d'intelligence et d'efforts.

Je soupconne Paris d'avoir un oxygene particulierement doue pour remplir les poitrines, il fallait vraiment le voir pour le croire. La quantite de hauts qui disent " je vis et veux vivre " est deroutante, moi je traduis trop vite " fais moi vivre " et comme j'ai du respect pour les gens qui veulent s'echapper, exploser, c'est bien ce que je risque de faire. En tout cas c'est ce que  les attaques h24 sur mon cerveau  de la part de ma libido me dit. Apparement il devrait y avoir de la lingerie sur la table basse, deux genoux sur mon tapis et des levres serrees autour de mon gland, ca parle aussi de seins bronzes qui s'agitent a mon rythme, de demandes et redemandes et enfin  de grimaces de la voisine le lendemain. Je confirme pour les levres serrees autour de mon gland, il devrait.

J'ecoute Tyler Durden de RSD , je le presenterai plus tard. C'est moi en canadien, blond et plus age. Je crois que c'est la personne envers laquelle j'ai le plus confiance. Il touche a tout ce que je cherche a toucher :  l'essentiel, les mecaniques de l'esprit, les mecaniques des relations, la vie.

A plus.

 

 

16 septembre 2011

Histoire de ma vie, pour la premiere et derniere fois.

 Je n'aime pas cet article avant meme de l'avoir ecrit. Etaler sa vie, ses bonheurs, ses malheurs, je trouve ca repugnant de narcissisme. Un peu comme un gosse de quatre ans qui vient montrer  a ses parents le caca qu'il a fait. Je sais que l'epoque nous conduit a nous prendre comme des flocons de neige et a faire tourner le monde autour de notre saint nombril, mais on ne m'enlevera pas l'idee que de proposer son intimite au monde, c'est un manque de pudeur infantile. Chez moi les toilettes se ferment a cle.

Non, si je dois ecrire ca, c'est pour donner les indications pour comprendre le reste et repondre a " Mais qui est ce type pour ecrire tout ca ? " . Ceci dit, c'est un certain luxe, dont je ne me plains pas, que de se connaitre et de se comprendre.

Ce sera donc precis, ferme et ennuyant.

HIER

Mes parents etaient a la base ( avant que ca change pour un ) des amoureux du monde, globe-trotteurs cultives. Ils s'installent a la Reunion par fatigue ou pour assurer un environnement plus stable a leurs gosses. 

La Reunion fait 60km de long pour 40km de large. C'est un riche melange de culture et de paysages, a la fois civilise a la fois sauvage selon les endroits.  J'y vis bien, mes parents assurent tout et je ne manque de rien.

0-10 ans : Quatre choses. On decouvre vite que je suis intelligent et toujours tres reflechi, tant pis ou tant mieux. Pour des raisons familiales, je grandis avec  le tres penible sentiment que je suis different, que quelque chose ne va pas chez moi, qu'il serait mieux que je sois comme les autres. De la je balance entre sentiment d'injustice, basse estime de moi meme, problemes pour nouer des relations, et surtout constant besoin de validation de la part des autres. Bref j'apprend a me detester, a envier et detester le monde en meme temps. Derniere chose : j'ai un grand interet pour les filles, mon premier souvenir certain est une blonde a 3 ans, puis je tombais amoureux a droite et  a gauche comme une balle dans un flipper.

10-13 ans : Meme si comme beaucoup je deborde d'energie et j'ai beaucoup a partager, trop c'est trop. Avec le college, j'abandonne le monde et deviens tres renferme, triste, solitaire, de toute maniere je ne suis pas de la meme espece que les gens normaux. Je decouvre autre chose : la drogue. Je commence a etre accroc au surf jusqu'a me bruler sauvagement la peau puis accroc a internet jusqu'a arreter d'aller au college.  La drogue dans le sens ou je prenais ca comme un echappatoire.

13-16 ans : pour de mauvaises raisons, je renait. Je deviens de l'espece des gens normaux voire meme des gens TRES BIENS. Je souris, je m'ouvre et j'opere le meme cercle d'emotions qu'avant mais dans le sens vertueux ( estime de soi, sociabilite, sentiment d'etre la regle quand les autres sont l'exception, croyance en ses propres idees, epanouissement ), jusqu'a un certain succes. Le monde est un endroit magnifique ou vivre. Autre chose : premieres relations amoureuses tourmentees, du grand art de naivete, c'etait ecrit depuis le debut.

16-17 ans : La vie reprennant son dessus sur les mauvaises raisons de ma gloire passagere, aidee de consommation d'herbe pour me faire redescendre vers les abimes. Doucement, je me deconstruit, le monde se referme et les filles s'envolent. Fatalement, c'etait aussi le debut de mon intelligence pour les sciences humaines (  philo, politique, sociologie , psychologie, histoire. ), avec des bribes de pensees prometteuses.

17 ans : C'est le crach boursier. Trop forte consommation pour ma personne si fragile, je collapse mentalement et emotionnellement. Gravement atteint, pour parler de maladies veritables, j'evite quand meme l'hopital psychiatrique que je meritais, surement par orgueuil qui me coutera cher en temps et en fatigue. Cercle vicieux de mon enfance en mode avance rapide, symptomes pour faire court : paranoias h24 , anxiete, stress, sentiment de persecution, sentiment de complot, sentiment d'etre de la pire espece, honte de moi meme, manque considerable de confiance, depression, sentiment d'insecurite  accru, enormes difficulte a socialiser etc etc..   On dira que j'avais des predispositions, l'herbe a fait le reste. Il faut tout reconstruire.

17-21 ans : Je crois que je vais tout arranger seul,  simplement fou. Quatre ans a trimer avec des consequences assez lourdes ( solitude hardcore prolongee, grosse difficultes a communiquer, pornos, racisme .. ), les filles n'existent plus, c'est un monde en guerre. Des hauts aussi, parce qu'il fallait reconstruire : beaucoup de recul sur le monde, de reflexion tres productives, d'apprentissage technique et intellectuel, d'experiences enrichissantes humainement. Je m'apprends et je vois l'avenir se dessiner pour moi. Un avenir atypique. Pour pas cracher dans la sauce, j'en sors tres muri sur certains plans, boiteux mais muri.

AUJOURD'HUI ( ET DEMAIN ? )

Dur a croire mais plus ou moins retabli, quelques reglages restants, le plus important c'est que j'ai les outils. J'ai l'avenir qui se profile, j'ai une conception du monde que je crois efficace mais sur laquelle tres peu parirait. Elle est hors-jeu, n'est pas sponsorisee par le systeme, donc risquee et necessiteuse d'investissement personnel, j'en suis le seul garant. 

Je trouve quand meme, par entetement, des compagnons de route. Difficiles a trouver, il va falloir apprendre a les garder.

Sans expliquer, voila en vrac des croyances, perspectives, interets, ce apres quoi je cours :

Devellopement, maturation, grandir, s'accomplir : s'il s'avere qu'on a une direction, alors il faut la respecter, la prendre avec enthousiasme, motivation et investissement . Il n'y a que des regrets et frustrations a avoir en ne s'accomplissant pas en tant que personne. Donner le maximum de soi meme pour soi meme, ses desirs, ses ambitions.

Capacite, competence, le vrai sens de " pouvoir " : le precieux des hommes, petits garcons on veut deja avoir des super pouvoirs, et le pere comme dieu est omnipotent. Marque de virilite, c'est la possiblite par les techniques, d'agir sur le monde, de le modeler. Competences techniques, intelectuelles, emotionnelles. Je veux etre capable de repondre par moi meme au plus de situations devant moi. 

Production : condition de l'echange, il faut produire de la valeur pour le monde qui nous le rendra bien.

Relations : les plus productives possible, tirer le maximum, le meilleur des gens ( j'ai entendu sentimentalement, professionnellement, sexuellement etc.. ).  On reste humain, donc faillible.

Independance : meilleure amie de la liberte, avoir les epaules pour se porter soi meme et de pouvoir marcher seul dans notre direction, malgres les obstacles.

Independance  / liberte d'esprit : se faire et garder sa propre idee des choses, partagee ou non.

Travail / efforts : condition du reste. Etre un acteur mille fois plus qu'un spectateur. Etre actif, faire bouger les choses.

Sante : physique, mentale. Don de la nature, creatrice, a respecter comme le cadeau d'une mere.

 

J'ai une image de la personne que je veux etre et des choses que je veux accomplir. Je ne jure que par cette image, en l'actualisant souvent si besoin, l'auto critique est vitale pourle progres.

C'est la base de l'independance. Avoir mes propres standards par rapport auxquels je tire ma satisfaction validation, confiance, mon estime de moi meme. Ne dependre que de son propre systeme de standards.

Ce sera tout. Voir suite.

 

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